CERIMP Lyon - Institut scientifique observatoire psy
Revue Travaux et recherche, années 2019 - 2020
Temps trouvé pour une revue des nouveautés, qui s’enrichira selon les propositions des confrères de nos différents réseaux, à Angers, Lyon et Paris.
En juin 2017, "PROJET 2", dans le cadre des tumeurs desmoides et de l'association des patients "Elaborer des propositions de soins psychologiques adaptés aux besoins réels des patients"
Un PHRC est en cours en 2019
Pressentis :
Cécile FLAHAULT, Etienne SEIGNEUR et Guy ARDIET
Durée estimée 1 an
Financement SOS Desmoïde : 15 000 euros
Ce deuxième projet est porté par l’Institut Curie et l’Institut de Psychologie de Paris. Trois chercheurs, Cécile FLAHAULT, Etienne SEIGNEUR et Guy ARDIET vont investiguer qualitativement les représentations de la maladie et l’expérience subjective de sujets atteints de tumeurs desmoïdes afin d’identifier les enjeux psychosociaux et les ajustements psychologiques liés à ces pathologies à partir de la voix des patients. Vingt entretiens semi directifs de personnes malades seront ainsi réalisés et analysés afin, notamment, d’élaborer des propositions de soins psychologiques adaptés aux besoins réels des patients. Cette étude bénéficie d’une aide de 15 000 euros de la part de SOS Desmoïde et sera rédigée en français et en anglais.
JOURNEE ANCREPSY
9 décembre Paris
“Jeunes sans limites: Comprendre n’est pas excuser - comprendre peut prévenir"
Association Nationale pour la Clinique, la Recherche et l’Enseignement en Psychiatrie
Argumentaire
Le pouvoir destructeur de certains jeunes peut parfois être sans limites.
Dans ce registre, la violence mobilisée par la radicalité interroge quant aux motivations qui président à sa naissance. Malgré nos connaissances encore
parcellaires de ce phénomène, il nous semble nécessaire de nous interroger sur d’éventuels troubles psychiques que présenteraient ces personnes et
d’approfondir cette réflexion.
Nous pouvons alors nous poser quelques questions :
– Quelle catégorie nosographique est à même de rendre compte de ce phénomène ?
– Quels peuvent être les mécanismes psychiques mis en œuvre dans ce processus ?
– Quels fondements théoriques seraient pertinents pour élaborer une psychopathologie permettant d’orienter les prises en charge ?
– Peut-on faire un parallèle entre ces mouvements de radicalité et les passages à l’acte auto-destructeurs célébrés sur l’autel des réseaux sociaux numériques ?
– Le recours à des substances psycho-actives de plus en plus toxiques, dont les produits de synthèse constituent l’apogée, représente-t-il aussi une autre voie de dérivation d’un mal-être débordant les capacités intégratives de certains jeunes ?
Autant de questions se posant avec acuité et qui feront, à n’en pas douter, l’objet de débats pouvant nous éclairer sur les enjeux qui semblent se dessiner
pour des soignants ne pouvant pas rester indifférents face à cette mutation.
Psychiatrie et psychanalyse doivent se saisir de ce phénomène et proposer des pistes de réflexion favorisant ainsi l’investissement
des professionnels. Encore faut-il disposer de « moyens » favorisant une bonne organisation des soins pour accueillir cette population
dont la prise en charge ne peut s’envisager qu’à l’aune d’une approche globale intégrant les familles.
La question de l’identité du sujet ainsi que ses troubles pourront constituer le fil rouge de ces échanges.
Programme
9h – 9h30 \\ Allocutions d’ouverture
Le matin de 9h30 à 12h30
M. Serge BLISKO \\ Président de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, ancien député « les dérives sectaires ? »
Membre de la Direction du Renseignement Préfecture de Police de Paris (sous réserve)
Dr François CAROLI \\ Psychiatre des hôpitaux « L’extrême en psychiatrie ordinaire »
Pr. Fethi BENSLAMA \\ Professeur Université Diderot Paris « La radicalité comme symptôme »
L’après-midi de 14h à 16h45
M. Alain BAUER \\ Professeur de criminologie appliquée CNAM (sous réserve) « La tuerie de masse, est-elle possible en France ? »
Dr Raphaël DE ALMEIDA \\ Psychiatre « Clinique, religion et radicalisation »
Dr Serge TISSERON \\ Psychiatre psychanalyste « Web et réseaux sociaux : pourquoi tant de haine ? »
Dr Mario BLAISE \\ Psychiatre addictologue « Les produits de synthèse, un usage en augmentation »
pour participation
et à diffuser largement
Les expertises psychiatriques et médico-psychologiques en France : en cours.
Des articles intéressants répondent à des questions que bien des équipes en cours d'exercice n'ont plus le temps d'étudier, parfois même pas le temps de se poser.
Ainsi, (août 2016), dans les troubles dépressifs, quelles conséquences des temps de sommeil sur l'action des antidépresseurs ? C'est ce que proposent J. Todd Arnedt et collaborateurs, dans un texte intitulé : Effects of Restricted Time in Bed on Antidepressant Treatment Response: A Randomized Controlled Trial.
Résultats : Mixed effects models indicated lower depression severity for the 8-hour TIB compared to the 6-hour TIB group overall (F8, 226.9 = 2.1, P < .05), with 63.2% of 8-hour TIB compared to 32.6% of 6-hour TIB subjects remitting by week 8 (χ21 = 4.9, P < .05).
L'article est consultable pendant 2 mois.
Lurasidone (Latuda*)
Juillet 2016 - Un nouvel antipsychotique, autorisé par la HAS en décembre 2014 ; les textes de publications continuent à l'international, et confirment ce qu'on sait déjà : comparable aux autres, peu de recul, des effets indésirables surtout de sédation et de troubles extra-pyramidaux. Un grand article d'Antony Loebel est disponible dans le J Clin Psychiatry (format pdf)
Panorama de la Vortioxetine
Article de Schatzberg et coll., Jnl of Clin. Psychiatry
Très importante me semble-t-il, la dernière publication autour de la vortioxétine, un sérotoninergique proche de la quétiapine, par des mécanismes d'action multiples.
Cet article résume une série de conférences, réalisées en en Californie, au Canada, ... et reprend les exposés de 6 universitaires outre-Atlantique, sur ces quelques dernières années. (Article Schatzberg)
On résumera brièvement les mécanismes, l'efficacité, et la tolérance de ce médicament, surtout connu sous le nom de Brintellix, spécialité que nous avions présentée dans la revue de janvier 2015, suite à l'article de Connie Sanchez.
Nous voici donc avec un sérotoninergique (5-HT), agoniste récepteurs 1A (anxiolyse ... mais nausées et céphalées) et partiel pour 1B (peu de prise de poids). Mais ausi antagoniste 1D (peu de prise de poids), 3 (diminution des nausées) et 7 (effet positif sur l'insomnie). Pour les auteurs, ce profil promet une efficacité nouvelle, en particulier dans le domaine cognitif. Les 1A et 7 seraient un des points forts de l'action de l'aripiprazole (Abilify*)
On voit bien là l'idée de loger, dans une molécule unique, des actions que d'autres proposent par addition, par exemple, de paroxétine (Déroxat*) et quétiapine (Xéroquel*), dans les dépressions résistantes.
On augmente ainsi les niveaux de sérotonine, norépinéphrine, dopamine, acétylcholine, et histamine. Mais on retrouve peu de prise de poids, et pas de sédation.
Les études proposées sont bien en double aveugle (comme Boulenger 2012), et certaines données font comparaison avec la duloxétine (Cymbalta*); comparatif non développé dans ma traduction pour ne pas surcharger. Dans les 2 cas, les soucis sont ceux de nausées et céphalées, à environ 10% des cas. Pas de modifications observées de l'ECG.
Pour ce produit, on estime le taux de rechute (6 mois) à 13 % (26 % sous placebo).
07 décembre 2015
Les anticholinergiques psychotropes et non psychotropes :
mécanismes d'action, effets cliniques.
Dr Eric Kiledjian, gériatre, Vienne
Octobre 2015
Pour mémoire, l'acétylcholine est un neuromédiateur avec plusieurs effets sur :
1) le système nerveux autonome parasympathique
2) le système nerveux central
3) les transmissions neuro-musculaires
Il agit aussi sur les récepteurs muscariniques, et nicotiniques
LES EFFETS ANTICHOLINERGIQUES :
1) sur le système nerveux autonome périphérique
- ophtalmo : dilatation pupille, risque de glaucome tb vue, sécheresse des muqueuses
- Cardio-Vasculaire : tachycardie
- Tube Digestif : sécheresse de bouche, constipation
- Bronches : dim sec bronch et broncho dilatation
- urinaires : rétention et trouble de la miction
- glandes sudoripares: hyposudation et dérèglement de la thermorégulation
2) sur le SNC central : sédation, confusion (hallucinations, délire, agitation), trouble de la mémoire épisodique.
Action sur le vestibule : diminution du mal des transports.
Les traitements anticholinergiques : ce sont les antiparkisonniens de synthèse, utilisés dans la maladie de Parkinson, lors des dyskinésies, et autres effets extrapyramidaux des neuroleptiques des neuroleptiques
Autres : mal des transports, encombrement bronchique, bronchodilatation, pollakiurie (Ditropan), mydriatiques
LES EFFETS CACHES :
Ils sont liés à la somme de chaque molécule de l'ordonnance
On dispose de 3 échelles, mais avec moins de 80 molécules testées :
- les antidépresseurs imipraminiques,
- toutes les phénothiazines,
- les hypnotiques antihistaminiques H1
- les antispasmodiques
- les anti nauséeux, anti tussifs, antihypertenseurs,antiarythmiques
- les antiparkisonniens anticholinergiques.
Les échelles :
- ARS Antich Risk Scale : sur consensus d'experts et affinité des produits pour les récepteurs muscariniques (de 3 : fort à 1 : faible)
- ACB : Antich Cognitive Burden, basée sur la revue de littératue et l'affinité muscarinique.
- ADS : antich drug scale - basée sur affinité sérique in vitro (action anticholinergique du sérum)
De fait, on arrive à des inégalités selon les échelles, comme pour olanzapine et paroxétine
PRODUITS TESTES DANS LES 3 ECHELLES
EFFET élevé pour
larox defanyl, anafranil, quitaxon, tofranil, surmontil
deroxat (bien diminuer progressivement lors de l'arrêt)
largactil, xeroquel zyprexa leponex phenergan atarax ditropan
EFFET moyen : ORAP LOXAPAC TEGRETOL (effet anticholinergique seulement à doses élevées)
EFFET faible : floxyfral zoloft modecate risperdal theralene benzos
LE BON USAGE
Attention aux psychotropes
Le risque est plus important si les doses sont élevées, si on associe d'autres anticholinergique, chez la personne agée.
Pas d'indications retrouvées sur l'impact de la durée du traitement
Si une personne agée est avec un correcteur, il est arrêté dans notre service, car il est sans doute prescrit depuis longtemps
Durtout, les mécanismes sont très complexes, loin d'être limités à anticholinergiques et dopamine
Par exemple, les akatises, (en particulier sous aripiprazole), ne sont pas accessibles aux correcteurs
Les syndromes extra-pyramidaux sont un facteur de non observance; mais attention aux correcteurs, au rapport efficacité/effets indésirables important, et pourtant avec des alternatives thérapeutiques :
- bonne utilisation
- conditions de prescription
- posologies
- âge
PS
Enfin, l'exposé et le débat a été enregistré, (format DSS Olympus) pour ré écouter si un point était imprécis dans notre souvenir.
05 décembre 2015
Remédiation cognitive par agents virtuels dans la schizophrénie
Conférence passionnante, présentée en novembre par le Dr Ali Oker (notes G. Ardiet)
Pour les patients, l'évaluation en remédiation a considéré
- d'une part, les tâches limitantes
- et d'autre part les tâches écologiques, naturalistiques
Le conférencier à présenté brièvement la théorie de l'esprit (à savoir la très difficile pensée, par un malade, des intentions et des émotions de l'interlocuteur)
Ont aussi défini l'empathie, puis la cognition sociale.
Au vu des résultats, la cognition sociale apporte plus que la seule remédiation.
L'hypothèse est que la schizophrénie est, en quelque sorte, une pathologie de la cognition sociale
L'utilisation de la capacité du virtuel des ordinateurs va rendre cela plus facile.
On peut avec intérêt se référer au paradigme de Frith-Happé: attribution à des triangles de taille variable, un intention automatique, une "volonté", quand on voit ces triangles se déplacer sur un dessin.
(voir thèse Roux (GA) : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00936340/document )
Utilisation de bandes dessinées, pour l'attribution d'intention, et pour la réalisation de choix dans des suites logiques. Avec les agents virtuels, on va pouvoir agir sur l'attribution des intentions, et sur la perception des émotions.
Kohler a travaillé sur la reconnaissance des expressions faciales.
(voir (GA) : https://www.cbica.upenn.edu/sbia/papers/578.pdf )
La remédiation va permettre un entrainement, puis la définition de stratégies.
Avec le fait que la métacognition permet d'avoir une idée de ses propres capacités. Il va être nécessaire d'étudier la cognition sociale en utilisant des délimitations de tâches.
On peut se référer à TOM REMED, utilisé à Versailles, avec des scènes de films ; ensuite, en groupe, il faut coter les possibles motifs de l'action vue sur la vidéo.
Pour les patients, réfléchir aux hypothèses diminue l'angoisse et les idées de persécution.
La "réalité virtuelle", ou plus exactement les agents virtuels, sont plus attractifs que la réalité tout court, sauf si on leur donne trop de réalisme. Auquel cas on a un rejet de l'outil, dès qu'une imperfection se fait jour.
L'immersion dans du virtuel permet de préparer l'immersion réelle.
(Cf Merry, BMJ, 2012: Dans la dépression de l'adolescent, usage d'un programme pour détruire des "glommy", personnages flous représentant les pensées négatives)
Idem pour le TDAH, utilisation de salles de classe virtuelles, pour arriver à une meilleure capacité de concentration.
Voir aussi : Frontier in human neuroscience, de décembre, l'article "Advance in virtual agents"
Voir Peyroux et Franck, 2014, programme RC2S
C'est un peu comme des rôles et réactions virtuelles, et des événements qui peuvent varier selon les réponses.
Voir :
Jackson : facial action coding system FACS 2015, programme EEVEE : création et interaction avec des avatars. C'est un agent virtuel qui réagit.
Voir aussi :
Dispositif MARC : Matthieu Courgeon, 2011: autre plate-forme utilisé à Versailles.
(voir (GA) : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00651467/document )
Réglage des intentions, des interactions, des temps de réaction très précis
Voir la publication "Marie" de Oker 2015
Utilisation enfin du test TREF, de lecture des émotions faciales.
Novembre 2015
Ah le bon vieil Haldol ! (on dit "halopéridol" maintenant) - et plein d'idées sur les interactions aripiprazole (Abilify*) et loxapine (Loxapac*), et clozapine à doser larga manu
Des séquences d'halopéridol dans le traitement des psychoses sont souvent utiles, et les publications récentes vont dans ce sens. Lors d'une réunion autour du médicament, animée par A. Moulsma, ce produit, ancien, a été relevé comme particulièrement indiqué lors de l'éclosion des pathologies délirantes avec clinique très productive. Bien sûr, ce traitement va être utilisé sur "une période", avec une indication bien ciblée. La question de son maintient sur des années, en particulier sous forme action prolongée, est davantage discutée. Il en est de même pour de très faible doses de Tercian (cyamémazine), sur des temps courts, pour l'anxiolyse, non sans étudier auparavant les interactions anticholinergiques possibles avec les autres médicaments administrés, et pas seulement dans les psychotropes.
Attention, on parle actuellement d'une interaction aripiprazole et loxapine, avec montée des taux d'aripiprasole lors cette l'association. Un travail à ce sujet vaudra bien peine de réalisation en 2016.
Et puis, après le lithium, dosons la clozapine, car la variabilité interindividuelle des taux est considérable. (Hiemke, 2011 Consensus Guidelines for TDM in Psychiatry)
Septembre 2015
Si le bonheur était rentable ?
PAR IDRISS J. ABERKANE
Dans le Point, un texte de mi-août : « On nous serine qu'il faut produire ou s'épanouir, une alternative tout aussi mensongère que celle qui oppose production et préservation de l'environnement. Si le bonheur favorise la production, la production ne rend pas forcément heureux. C'est le paradoxe du développement économique. Il suffit de voir la corrélation très forte entre la hausse du pouvoir d'achat par habitant et le taux de suicide. »
« Plus de bien-être et donc moins de criminalité, de maladies et de frustration, c'est aussi l'intérêt de la société et, évidemment, des entreprises. »
La suite : sur le site du Point
Le "groupe des 39" continue la diffusion de son "Alerte!»
Comme un de nos principaux objectifs est de promouvoir toute évaluation en soins, les textes récents de ce collectifs sont totalement dans le champ de nos études.
Ci dessous, un condensé d'un page de leur site, avec l'intégralité accessible : ICI
"La table ronde sur l’enfance alerte sur un paradoxe, le soutien de façade du secteur, par le ministère de la santé, accompagné de recommandations qui détruisent de fait la prévention de proximité et la continuité des soins". [...]
Il convient de "permettre aux soignants de ne pas s’enfermer dans une illusion de supériorité et aux patients de ne pas rester dans la soumission". [...] La « casse » du secteur [...]tend à accentuer la logique gestionnaire entrepreneuriale et l’homogénéisation des pratiques congruentes au principe de précaution actuel..
En lien avec la table de l’hospitalité pour la folie, non à la contention, nous alertons sur l’augmentation et la banalisation des pratiques d’enfermement, de contrôle et d’entraves des corps en psychiatrie. [...]
Nous savons que l’on peut faire autrement. Cela s’est fait durant des décennies, cela se fait encore tous les jours dans certains services"
JUILLET 2015
ANSM : Actualisation du Thesaurus interactions médicamenteuses
L'Agence nationale de sécurité du médicament a publié, le 24 juin, cet ouvrage remis à jour. Merci à Mme Moulsma qui nous a passé cette information.
Un mode d'utilisation est disponible sur ce lien :
Pour résumer :
L'interaction est définie par un couple de protagonistes "a + b" qui peuvent être :
une substance active, désignée par sa dénomination commune internationale (DCI) ou une classe thérapeutique, elle-même faisant l'objet d' interactions "de classe"
Le premier protagoniste de l'interaction ("a") apparaît en grisé dans le Thesaurus. Les protagonistes "b" sont ensuite déclinés, précédés d'un signe " + ".
Le Thesaurus, lui, est téléchargeable directement ici :
JUIN 2015
Fractures de hanche liées aux traitements
The Journal of Clinical Psychiatry June 23, 2015 Psychiatrist.com
In the interest of timely publication, following peer-reviewed article has been published online first by The Journal of Clinical Psychiatry.
Antipsychotic Treatment and the Risk of Hip Fracture in Subjects With Schizophrenia: A 10-Year Population-Based Case-Control Study
Chi-Shin Wu, Chia-Ming Chang, Yu-Ting Tsai, Ya-Wen Huang, and Hui-Ju Tsai - Full Text if necessary
Antipsychotiques d'action prolongée; REVUE SANTE MENTALE, Avril 2015
"UN TRAITEMENT POUR M'ÉPAULER"
Auteur(s) : Béatrice Delgado, infirmière en psychiatrie; Jean-Paul Lanquetin et Martine Matthey, infirmiers de secteur psychiatrique
Nbre de pages : 6
« Les parcours de soin de Stéphane et de Patrick illustrent comment la dimension relationnelle de l’injection intramusculaire d’antipsychotique à action prolongée peut se déplier et venir soutenir la continuité des soins. Pourtant, au départ, aucun d’eux n’est demandeur de ce type de prise en charge . [...] Un soins technique, qu'il est nécessaire de maîtriser, pour aborder avec une disponibilité psychique suffisante la partie relationnelle [...] et déplier une démarche clinique »
Enfin, notre hôpital commence à publier régulièrement !
Enquête de santé - Médicaments : ces ordonnances qui tuent, France 5. mardi 9 juin 2015.
Après la diffusion du documentaire, les spécialistes invités sur le plateau répondent aux questions des téléspectateurs, posées par sms, Internet et les réseaux sociaux. Au sommaire : Médicaments : la vieillesse en otage. Par définition, les médicaments sont censés soigner. Pourtant, chaque année en France,ils sont responsables d'au moins 18 000 décès.
MAI 2015 : remédiation cognitive dans la schizophrénie et les troubles apparentés en pratique quotidienne
Elie Péneau et Nicolas Franck ont publié, dans notre revue des Annales médico-psychologiques, un mémoire de 15 pages sur ce sujet. Est repris ci-dessous le résumé d'éditeur, et on ne peut que conseiller lecture de cette approche clinique de la théorie de l'esprit
Malgré leur absence de spécificité diagnostique, les troubles cognitifs constituent l’une des caractéristiques centrales des troubles du spectre schizophrénique, du fait de leur fréquence et de leur retentissement. De ce fait, tout patient souffrant de tels troubles devrait pouvoir bénéficier d’une évaluation fonctionnelle pluridisciplinaire comprenant un bilan neuropsychologique.
Ce bilan, réalisé en période de stabilité clinique et thérapeutique, permet de décrire le profil cognitif qui est propre à chaque patient et qui peut comprendre des atteintes de la neurocognition (fonctions exécutives, attentionnelles et mnésiques), de la cognition sociale et de la métacognition. Alors que les traitements médicamenteux et psychothérapiques influencent peu les troubles cognitifs primaires, la remédiation cognitive a montré, à travers de nombreux essais contrôlés et plusieurs méta-analyses, son efficacité dans la réduction de ceux-ci, ainsi que de leurs impacts.
Différents programmes ciblant certains processus cognitifs spécifiques sont disponibles en langue française. Ces outils de soins non médicamenteux s’appuient sur des tâches rééducatives permettant de renforcer des capacités atteintes ou de compenser leurs altérations par le renforcement des capacités préservées, tout en visant l’impact fonctionnel des déficits cognitifs. La remédiation cognitive vient ainsi compléter l’action des médicaments et de la psychothérapie et apparaît comme un nouvel outil de soin permettant de favoriser le rétablissement des personnes.
AVRIL 2015 : DSM 5 et modifications principales
En résonnance, des considération de PA Geoffroy, sur Sciences et psychiatrie, (a)
* Auteur correspondant.
Adresse e-mail : raphael.gaillard@normalesup.org (R. Gaillard).
http://dx.doi.org/10.1016/j-amp.2014.08.0l9
0003-4487/© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
et le point de Viviane Kovess sur le DSM. (b)
ttp://dx.doi.Org/10.1016/j.amp.2014.08.011
0003-4487/© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
"Nous assistons actuellement à une inflation du nombre de journaux scientifiques et du nombre d'articles publiés dans des revues indexées. En pratique, 60 % des articles sont cités moins de 2 fois et donc probablement jamais lus. Sachant que les financements des auteurs scientifiques dépendent de leurs publications, tout les encourage à publier, et ce quelle que soit la portée de leurs résultats. On observe par conséquent l'émergence de techniques visant à amplifier artificiellement le nombre et l'impact des articles publiés. Cet article détaille quelques-unes de ces techniques : le perroquettage, le saucissonnage. le marketing, les co-auteurs « stars » fantômes, la mise en ligne précoce des articles acceptés, l'organisation en cartels, la multiplication des revues de littérature, et la disparition progressive des cas cliniques. [...]"
(a)
Et maintenant, quid du DSM avec une telle politique d'écriture forcenée ?
Dans le DSM, "les troubles bipolaires constituent un cadre nosographique en soi, indépendamment des troubles dépressifs, en raison de la disparition de la catégorie des « troubles de l'humeur », et l'entrée dans la critériologie clinique du DSM-5 du trouble dysphorique prémenstruel qui témoigne de la prise en compte d'entités cliniques plus rares pour lesquelles l'élaboration de projets de recherche s'avère nécessaire. La disparition de l'épisode mixte est discutée ainsi que celle du critère d'exclusion du deuil (E dans le DSM-IV-TR) pour poser un diagnostic d'épisode dépressif majeur (EDM).
Avec Florence Cesse, nous nous sommes intéressés aux conséquences épidémiologiques de la suppression de ce critère E sur la prévalence de l'EDM. Nous avons étudié une banque de données française rassemblant 22 138 personnes dont 692 avaient vécu un deuil dans l'année précédant l'enquête. Dans cette population, un recueil d'information précis sur les critères du trouble dépressif avait été effectué. L'augmentation de la prévalence de l'EDM, après la suppression du critère de deuil, n'était que de 0,33 % (passage de 9,5 % à 9,83 %). L'absence de différence significative plaide en faveur de la non-validité de ce critère d'exclusion du deuil pour le diagnostic d'EDM et donc de sa suppression dans le DSM-5.
(b)
Pour aller un peu plus loin sur ce DSM V, il faut savoir que sa pensée initiale en a été conçue en 1999 ! En 2013, les choses se sont accélérées, pour "boucler", avec des chapitres plus extensifs, toujours -soi-disant - avec l'"evidence based medicine". On a ainsi des modifications importantes dans les classifications des autismes et apparentés, nous laissons si utile le soin d'un article complémentaire aux confrères pédopsychiatres.
Pour les soins aux adultes, c'est surtout la disparition des pathologie paranoïdes ou catatoniques qui vont manquer, pour comparer à des cohortes antérieures. Ces disparitions vont dans le sens d'une évaluations descriptive, en particulier de l'intensité de la pathologie, plus que de sa classification clinique en "maladies".
Au plan thérapeutique, il est vrai que cela ne changera pas grand chose, tant sont grands l'incertitude sur l'effet réel des traitements médicamenteux, et le vaste folklore de la mise à disposition disparate des soins non médicamenteux dans nos départements.
Les troubles de personnalité sont plus basés sur une approche dimensionnelle traditionnelle ou catégorielle.
Pour donner 2 exemples, la personnalité paranoïaque, comme la dépendante, devaient disparaitre ... on aurait pu toujours remplacer l'une par "antisociale", et l'autre par "narcissique" ... on comprend que les critiques, y compris du NIMH (institut américain dela Santé mentale) soient très nombreuses. De fait, cette modification a été reportée.
Nous passerons sur le TDAH de l'adulte et sur l'hypersexualité, mais ces 2 chapitres valent le voyage.
Enfin, les situations de toxicomanies ont été élargies.
A la lecture de ces lignes, on comprend que, 2 ans après la sortie du DSM V, c'est encore le DSM IV-R qui pilote les références, les articles, et les ouvrages les plus courants.
notes plus détaillée avec ce lien de la sfp :
http://www.cogi-act.com/vive-la-bonne-annee/
et ce lien au canada francophone :
http://www.psychomedia.qc.ca/dsm-5/2013-05-22/guide-psychomedia
Tirant le fil du côté de la réduction des mots et par conséquence d’une approche dynamique et humaniste de la personne, nous vous proposons le lien suivant :
www.spf.asso.fr/stop-dsm-samedi-22-novembre-2014/
et la synthèse d’ un article très récent qui éclaire les professionnels de la santé mentale dans la mesure où il explicite la manière dont ont évolué les catégorisations des troubles tels TSA ,TAS, TDA/H. Notons de suite que ces troubles sont désormais dans le chapitre intitulé troubles neurodéveloppementaux. « DSM-5 : tempête dans un verre d’eau ou tsunami ? origines et conséquences d’une mise à jour controversée » in Neuropsychiatrie de l’enfant et de l’adolescence 62 ( 2014) 335-341. Les auteurs en sont P. Fumeaux et O. Revol
ARTICLES DE MARS 2015
2es Journées Francophones de Recherche en Soins (JFRS 2015), les 9 et 10 avril 2015 au Centre des congrès d'Angers : cliquer ICI
En particulier, une page détaillée sur les collègues qui tentent de montrer que réfléchir pendant les soins, autrement, en fuyant les inutiles rapports et projets, est légitime … même si « ça coûte » (ndlr - mais bien moins ! que tous les temps passés en heures de construction de réunions sans convivialité relationnelle, et autres rapports, même s'ils sont parfois moins lus qu'un imprimés)
Le GRSI nous a proposé de mettre en lien la Première rencontre sur la recherche en soins au CH Saint-Cyr au Mont d'or
Depuis plusieurs années, le CH de Saint-Cyr au Mont d’Or (69) s’est positionné dans l’accompagnement puis la promotion de la recherche en soins. Ce mouvement s’est appuyé sur la coproduction en 2012 par le GRSI (Groupe de recherche en soins infirmiers) de son rapport de recherche sur L’impact de l’informel dans le travail infirmier en psychiatrie.
Ces liens sont libres, si vous pensez utile de les ajouter à ceux existant sur le site du cerimp, merci. Voici donc qui est réalisé : la suite, « ici », et, après la journée de février à Lyon St Cyr, les Actes de la journée « Actualité et enjeux de la Psychiatrie 2015 ».
Actualités des recherches en soins infirmiers, Lyon Nord.
Liens proposés, d’illustration des travaux sur l’informel et Soclecare : pour aller vers des choses nouvelles qui font suite à nos réseaux.
Ces 3 projets, – d’accès libre Internet - sont ici livrées « brut », les présentations seront développées bien sûr davantage par leur promoteurs s’ils le souhaitent.
L'importance de l'informel en psychiatrie
Le travail infirmier en psychiatrie est souvent défini comme un métier où le déploiement de la relation aux patients va s’affirmer par les conditions, la temporalité et l’engagement mis en œuvre. Ainsi, les attendus d’une contribution infirmière sont souvent de l’ordre de l’implicite et de l’informel. La suite, ici
Soins informels : une recherche française pour le projet belge Soclecare
Une recherche française sur l’impact de l’informel dans le travail infirmier en psychiatrie alimente un vaste projet sur le « prendre soin » en Belgique francophone : retour sur les différents temps de ce projet intitulé « SocleCare » avec en point d'orgue le 14 novembre en Belgique, une journée consacrée à "La valeur du prendre soin dans le travail quotidien en psychiatrie".
Dans la foulée de la diffusion des résultats de la recherche en soins (1) du GRSI (Groupe de Recherche en Soins Infirmiers) (2) intitulée : l’impact de l’informel dans le travail infirmier en Psychiatrie, un groupement belge pluriprofessionnel en psychiatrie (soignants, médecins, qualiticiens, fédération hospitalière) s’est mis en place et travaille à sa structuration.
Cette initiative s’identifie sous le nom de Groupe de Coordination des Initiatives SOCLECARE (GCIS). La réunion constitutive de ce groupe s’est tenue à l’hôpital St Martin DAVE/NAMUR le 11 septembre 2014 autour du coauteur Jean-Paul Lanquetin et de l’initiateur belge du GCIS, Eric Pierrard. La suite, ici
Impact de l’informel dans les soins infirmiers en psychiatrie
L’informel dans les soins et les pratiques infirmières en psychiatrie constitue un thème incontournable. Celui-ci se manifeste de manière privilégiée dans l’écart conséquent entre activité réelle et saisie d’activité, entre soins programmés et actions non programmées. Ces zones discrètes d’activité informelles peuvent représenter jusqu’à 50% du temps « non identifié », particulièrement en unités d’hospitalisations temps plein. Cette place importante est le plus souvent liée à la permanence des soins dans les aspects de la vie quotidienne, du « vivre avec » et de sa gestion. Ce constat conforte l’idée d’une approche qualitative et d’un recensement des compétences attendues pour identifier, utiliser, élaborer et gérer ces espaces temps. [...]
Ainsi, identifier, nommer, qualifier et surtout caractériser les fonctions de l’informel dans le soin infirmier en psychiatrie, objectiver les savoirs faire mobilisés, mais aussi leurs impacts et leurs spécificités, affirmer la nécessité d’asseoir ces pratiques en attente d’expertises sur des données basées sur des preuves, tels ont été les objectifs de cette recherche en soins infirmiers. La suite, ici
LES ARTICLES DE JANVIER FEVRIER 2015
From the Lancet, 8 January 2015
School-based suicide prevention programmes: the SEYLE cluster-randomised, controlled trial
Prof Danuta Wasserman, and coll.
Summary
Suicidal behaviours in adolescents are a major public health problem and evidence-based prevention programmes are greatly needed. We aimed to investigate the efficacy of school-based preventive interventions of suicidal behaviours.
Methods
The Saving and Empowering Young Lives in Europe (SEYLE) study is a multicentre, cluster-randomised controlled trial. The SEYLE sample consisted of 11 110 adolescent pupils, median age 15 years (IQR 14–15), recruited from 168 schools in ten European Union countries. We randomly assigned the schools to one of three interventions or a control group. The interventions were: (1) Question, Persuade, and Refer (QPR), a gatekeeper training module targeting teachers and other school personnel, (2) the Youth Aware of Mental Health Programme (YAM) targeting pupils, and (3) screening by professionals (ProfScreen) with referral of at-risk pupils. Each school was randomly assigned by random number generator to participate in one intervention (or control) group only and was unaware of the interventions undertaken in the other three trial groups. The primary outcome measure was the number of suicide attempt(s) made by 3 month and 12 month follow-up. Analysis included all pupils with data available at each timepoint, excluding those who had ever attempted suicide or who had shown severe suicidal ideation during the 2 weeks before baseline. This study is registered with the German Clinical Trials Registry, number DRKS00000214.
Findings
Between Nov 1, 2009, and Dec 14, 2010, 168 schools (11 110 pupils) were randomly assigned to interventions (40 schools [2692 pupils] to QPR, 45 [2721] YAM, 43 [2764] ProfScreen, and 40 [2933] control). No significant differences between intervention groups and the control group were recorded at the 3 month follow-up. At the 12 month follow-up, YAM was associated with a significant reduction of incident suicide attempts (odds ratios [OR] 0·45, 95% CI 0·24–0·85; p=0·014) and severe suicidal ideation (0·50, 0·27–0·92; p=0·025), compared with the control group. 14 pupils (0·70%) reported incident suicide attempts at the 12 month follow-up in the YAM versus 34 (1·51%) in the control group, and 15 pupils (0·75%) reported incident severe suicidal ideation in the YAM group versus 31 (1·37%) in the control group. No participants completed suicide during the study period.
Interpretation
YAM was effective in reducing the number of suicide attempts and severe suicidal ideation in school-based adolescents. These findings underline the benefit of this universal suicide preventive intervention in schools.
Funding
Coordination Theme 1 (Health) of the European Union Seventh Framework Programme.
More :
http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(14)61213-7/abstract
Antipsychotic Treatment and the Risk of Hip Fracture in Subjects With Schizophrenia: A 10-Year Population-Based Case-Control Study
Chi-Shin Wu, MD, PhD; Chia-Ming Chang, MD, PhD; Yu-Ting Tsai, MS; Ya-Wen Huang, MS; and Hui-Ju Tsai, MPH, PhD
J Clin Psychiatry 2015
10.4088/JCP.14m09098
© Copyright 2015 Physicians Postgraduate Press, Inc.
Background: To investigate the association between antipsychotic treatment and risk of hip fracture in subjects with schizophrenia.
Method: Among patients with schizophrenia (ICD-9-CM code 295), 605 cases with hip fracture and 2,828 matched controls were identified from 2002 to 2011 using the National Health Insurance Research Database in Taiwan. The authors conducted a nested case-control study to investigate the association between antipsychotic treatment and risk of hip fracture in subjects with schizophrenia. The modifiable effects of age and gender were evaluated by stratified analysis. In addition, the effects of antipsychotic use, antipsychotic classes, and receptor-binding profiles of antipsychotics, individually, on hip fracture were estimated, and potential confounding factors were adjusted in subsequent analysis. Conditional logistic regressions were applied to determine the effect of antipsychotic treatment on hip fracture.
Results: Current antipsychotic use was associated with an increased risk for hip fracture (adjusted odds ratio [AOR] = 1.61; 95% CI, 1.24–2.10). Among current users, new users had a higher risk of hip fracture (AOR = 4.28; 95% CI, 1.76–10.36) than past users (AOR = 1.11; 95% CI, 0.79–1.56). In addition, a significant increased risk of hip fracture was noted in schizophrenia subjects with first-generation antipsychotic use (AOR = 1.59; 95%CI, 1.15–2.20) but not in those with second-generation antipsychotic use (AOR = 1.16; 95% CI, 0.91–1.48).
Conclusions: These results extend previous findings and demonstrate an increased risk of hip fracture associated with antipsychotic use in schizophrenia subjects. Further investigation is needed to dissect the underlying mechanisms related to the effect of antipsychotic use on hip fracture in subjects at risk.
Texte N° 1 Pour information principale selon le texte du mois
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