CERIMP Lyon - Institut scientifique observatoire psy
Sur demande, une revue plus longue peut être adressée par mail, pour des articles plus spécialisés.
ACTUALITES PREMIER SEMESTRE 2020
An electroencephalographic signature predicts antidepressant response in major depression
Wei Wu, Yu Zhang, […]Amit Etkin
Nature Biotechnology (2020)
Abstract
Antidepressants are widely prescribed, but their efficacy relative to placebo is modest, in part because the clinical diagnosis of major depression encompasses biologically heterogeneous conditions. Here, we sought to identify a neurobiological signature of response to antidepressant treatment as compared to placebo. We designed a latent-space machine-learning algorithm tailored for resting-state electroencephalography (EEG) and applied it to data from the largest imaging-coupled, placebo-controlled antidepressant study (n = 309). Symptom improvement was robustly predicted in a manner both specific for the antidepressant sertraline (versus placebo) and generalizable across different study sites and EEG equipment. This sertraline-predictive EEG signature generalized to two depression samples, wherein it reflected general antidepressant medication responsivity and related differentially to a repetitive transcranial magnetic stimulation treatment outcome. Furthermore, we found that the sertraline resting-state EEG signature indexed prefrontal neural responsivity, as measured by concurrent transcranial magnetic stimulation and EEG. Our findings advance the neurobiological understanding of antidepressant treatment through an EEG-tailored computational model and provide a clinical avenue for personalized treatment of depression.
From :
https://www.nature.com/articles/s41587-019-0397-3
ACTUALITES DEUXIEME SEMESTRE 2019
Plusieurs personnes nous ont posé la question des big data en psychiatrie ; bien difficile, jusqu'à cette émission de France Culture, au 21 octobre 2019.
En voici l'agrégé, issu du site en accès libre :
Qu'est-ce que la santé publique? Comment est née l’épidémiologie moderne? Quelles approches nouvelles ont pu inaugurer les grandes études sur le tabagisme (y compris passif ) et celles sur les risques cardiovasculaires? Quels sont les niveaux de preuve et de causalité en épidémiologie?
Quels sont les apports concrets de l'épidémiologie à la santé humaine ? Devons-nous encore avoir peur des pandémies ?
Professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers et à l'Institut Pasteur, Arnaud Fontanet est titulaire de la chaire annuelle au Collège de France, “Santé publique”, nouvelle chaire, créée en partenariat avec l’agence nationale, Santé Publique France. Il est l’un des spécialistes les plus renommés de l’épidémiologie des maladies émergentes. Dans sa leçon inaugurale, il interroge les apports et les limites de l’épidémiologie moderne.
"La microbiologie a permis d’identifier les agents responsables des maladies infectieuses - à chaque infection son microbe – alors que les recherches butent sur les causes plurifactorielles des maladies non transmissibles", ces fléaux des temps modernes que sont "l'infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral, les cancers..." Certes, explique-t-il, "la physiologie expérimentale et la biologie permettent de comprendre les mécanismes associés au développement des affections cardio-vasculaires et des cancers, mais la part de ces maladies qui revient à nos gènes, nos comportements, ou nos expositions environnementales reste une énigme. C’est pour répondre à ces questions, qu’une nouvelle discipline va naître : l’épidémiologie".
Cependant, cette discipline commence-t-elle à s’essouffler ? Quels sont aujourd’hui les enjeux du développement des big data, ces données déclinables jusqu’à l’absurde, mais ouvrant bien des perspectives à condition de garder un esprit critique ? Qu’est-ce qui relève de notre génome ?
Tambour battant, il nous fait parcourir un siècle de grandes enquêtes épidémiologiques, en nous exposant les enjeux méthodologiques, il nous entraîne aux quatre coins du monde face à des virus qui parcourent la terre, le Sras, le Zika et nous présente les fumeurs anglais, les cohortes d’infirmières qui ont accepté de répondre à des questionnaires sur leurs comportements dans la vie courante, sur plusieurs décennies.
Ici on enquête, là on identifie de traîtres biais, ici on évalue les risques, là on élabore des mesures… on se heurte aussi à ce qui échappe, les complexes enjeux environnementaux ; mais aussi à la question des inégalités sociales. Médecin passionné, comment Arnaud Fontanet a-t-il basculé dans l’univers de la santé publique ?
Nous gagnons l’amphithéâtre du Collège de France, le 31 janvier 2019, pour la leçon inaugurale d’Arnaud Fontanet, intitulée, « L'épidémiologie, ou la science de l'estimation du risque en santé publique ».
C’est le professeur Philippe Sansonetti, titulaire de la chaire "Microbiologie et maladies infectieuses", qui est à l’origine de la création de cette nouvelle chaire, avec Alain Ficher, titulaire de la chaire "Médecine expérimentale" qui présente tout d’abord le riche parcours, entre « action et réflexion », entre laboratoire et terrain du Professeur Fontanet…
La leçon inaugurale prochainement publiée chez Fayard s'appuie sur différents documents (graphiques, citations, photos...) présentés dans la rubrique "supports"
REVUE DE PRESSE PREMIER SEMESTRE 2019
Le Conseil d’État annule en partie l’arrêté de 2017 encadrant l’utilisation des pesticides
Juin 2019 : le Conseil d’État dans son jugement suit une grande partie des attentes des ONG, des conclusions du rapporteur public et demande l’annulation d’une partie de l’arrêté “en tant qu’il ne prévoit pas de dispositions destinées à protéger les riverains des zones traitées par des produits phytopharmaceutiques.”
Georg Christoph Lichtemberg a inventé un nouvel outil ...
Il s'agit d'un "couteau sans lame, auquel manque le manche" Cela nous évoque incontestablement les multiples projets de réforme hospitalière que nous avons relevées depuis 30 ans !
Cette citation est reprise dans le livre de Pierre-André Taguieff, "RESISTER AU BOUGISME", Editions Mille et une nuits
L' ennui engendre plus de créativité et de productivité
Etude publiée dans le Time, par Sandy Mann, qui propose pour cela de choisir une activité qui demande peu ou pas de concentration : cela augmente la quantité et la qualité des idées
En savoir plus :
https://journals.aom.org/doi/abs/10.5465/amd.2017.0033?journalCode=amd
Une enquête dans Libération
Expose l'idée d'une psychiatrie vécue comme un système sous contention [administrative].Au Havre, à Lyon, à Plouguernel,
et à St Etienne.
L'Etat a promis 50 millions d'euros, ce que, pour notre part, nous jugerons inutile au vu des besoins de santé ...
REVUE DE PRESSE QUATRIEME TRIMESTRE 2018
Mirtazapine added to SSRIs or SNRIs for treatment resistant depression in primary care: phase III randomised placebo controlled trial (MIR)
BMJ 2018; 363 doi: https://doi.org/10.1136/bmj.k4218 (Published 31 October 2018)Cite this as: BMJ 2018;363:k4218
David S Kessler, reader, and coll.
Abstract
Objective To investigate the effectiveness of combining mirtazapine with serotonin-noradrenaline reuptake inhibitor (SNRI) or selective serotonin reuptake inhibitor (SSRI) antidepressants for treatment resistant depression in primary care
Participants 480 adults
Conclusion This study did not find evidence of a clinically important benefit for mirtazapine in addition to an SSRI or SNRI over placebo in a treatment resistant group of primary care patients with depression. This remains an area of important unmet need where evidence of effective treatment options is limited.
REVUE DE PRESSE TROISIEME TRIMESTRE 2018
Un article utile, au vu de tous les patients qui tentent de colmater leur pathologie par des boissons alcoolisées ;
Risque de décès et de cancer associé à la consommation d’alcool :
à partir de quelle dose ?
Kunzmann AT & al. PLoS Med 1 juin 2018
de Agnès Lara Lecture critique 2 juil. 2018
À retenir
Une étude observationnelle basée sur un suivi de 836.740 personnes-années, montre qu’il existe une association positive entre la consommation moyenne d’alcool au cours de la vie et la mortalité. Cette association est décrite par une courbe en J pour la mortalité toutes causes et la mortalité cardiovasculaire, les buveurs légers présentant le risque minimum par rapport aux non buveurs, et aux gros ou aux très gros buveurs, y compris après ajustement sur le risque de cancer. En revanche, l’association est linéaire pour le risque de cancer. In fine, une consommation de 1 à moins de 5 verres par semaine ...
La suite :
REVUE DE PRESSE DEUXIEME TRIMESTRE 2018
How Depression Affects Mortality in Patients with Somatic Diseases
Joel Yager, MD reviewing Koyanagi A et al. Acta Psychiatr Scand 2018 May 14.
Mortality is elevated in patients with various somatic diseases who later receive depression diagnoses and is even more elevated in those who have preexisting depression diagnoses.
Depression increases the risk for somatic disease, just as somatic disease increases the risk for depression. To see how these connections affect death rates, investigators used Danish national registries from 1995 to 2013 on nearly 5 million adults …
Excess mortality was associated with both prior and subsequent depression and was particularly high when depression preceded the somatic disease …
FREE FULL-TEXT ARTICLE, May 25, 2018
Baclofène : un rapport de l'ANSM est en cours d'étude pour cette page, mais on prend le temps de lire ce qui a été publié depuis, par les défenseurs de ce traitement !
Faut-il enseigner l'empathie aux dirigeants, pour améliorer l'hôpital ? Plusieurs articles ont proposé cette solutions, pour que cet enseignement ne soit pas seulement dispensé aux médecins, mais aussi aux responsables des "nouvelles" gouvernances. A suivre.
Acide valproïque : encéphalopathies hyperammoniémiques; voir article sur ce sujet sur Wikipedia, ou plus complet sur ScienceDirect.
LA SUITE : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0035378716000400
Comptez 10 ans de délai entre le signalement d'un médicament dangereux et son retrait
(plusieurs articles depuis une étude de 2016 ...)
Post-marketing withdrawal of 462 medicinal products because of adverse drug reactions: a systematic review of the world literature
Conclusions
The interval between launch date and reports of adverse drug reactions has shortened over the past few decades, perhaps because of better reporting of suspected adverse reactions or stricter regulation. In addition, increasing numbers of individuals may have been exposed to the withdrawn products in recent years, leading to quicker detection of adverse reactions. However, withdrawal of products following reports of suspected adverse reactions, sufficiently serious to warrant withdrawal, has not improved consistently over the last 60 years. In addition, harmful drugs are less likely to be withdrawn in African countries
LA SUITE : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4740994/
REVUE DE PRESSE MARS 2018
Troubles mentaux et utilisation de réseaux
c'est la communication de Borsboom D. An innovatiove conceptualisation on mental disorders : the Network Approach. 26th European Congress on Psychiatry. Plenary session 1. Nice, 3-6 mars 2018
Cette communication a été remarquée, reposant encore une fois sur la pluricausalité des maladies en psychiatrie, de même que pour les difficultés psychopathologiques. Encore un auteur qui vise le DSM, dont le motif de création pour les statistiques et les études, a été dévoyé en usage clinique. Mais alors, c'est bien trop binaire ! Alors que les pathologies et leur installation sont tout sauf en mécanime une cause -> un effet.
Rappelons toutes les fois où nous avons rappelé cela, avec les réticences qu'on sait, car une cause simple à un maladie arrange tout le monde : malades (la cause unique rassure), médecins (c'est ainsi un modèle médical, pourtant mis souvent en échec), et les fabricants du médicament miracles pour traiter LA cause de LA maladie ...
Un article très documenté, en accès libre :
Comparative efficacy and acceptability of 21 antidepressant drugs
for the acute treatment of adults with major depressive disorder: a systematic review and network meta-analysis
Andrea Cipriani, et coll.
We identified 28 552 citations and of these included 522 trials comprising 116 477 participants. In terms of efficacy, all antidepressants were more effective than placebo ... A suivre !
Et encore un article en anglais simple, aussi d'accès libre (sur inscription) :
A Randomized Controlled Pilot Study on Mindfulness-Based Cognitive Therapy
for Unipolar Depression in Patients With Chronic Pain
Marasha de Jong, MD, et al
Depression is highly prevalent in patients with chronic pain. Mindfulness-based therapies show initial promise for both depression and chronic pain individually but have not been tested in patients with both conditions. Read this article to learn if mindfulness-based cognitive therapy is an effective treatment for depression in individuals who also have chronic pain.
REVUE DE PRESSE FEVRIER 2018
Notre revue de presse de février a vu passer
- un guide HAS pour les troubles bipolaires, mis à jour, et semble t-il plus proche des pratiques en cours en France
- une étude californienne bien menée, qui re valide l'utilité des TCC pour les dépressions des adolescents
- la Revue Prescrire, qui déconseille clairement certains antidépresseurs (j'utilise les noms commerciaux, car plus faciles à mémoriser me disent les confrères) : Valdoxan, Cymbalta, Seropram/plex, Ixel, Effexor, Stablon. Cela pour les antidépresseurs, dont c'est la fête !
Pour les autres familles, se rapporter au site de la revue, le document est en accès libre.
REVUE DE PRESSE JANVIER 2018
Eskétamine dans les dépressions majeures
Nouveauté que ce produit dans cette indication. Très proche de la kétamine, le JAMA indique qu'il serait administré par voie nasale.
Petit souci à mon avis, il est proche de la phencyclidine, plus connue sous le nom de "poudre des anges".
Mais, ma fois, faut bien que les labos survivent ...
On rejoint le cri d'alerte de l'APHP, qui indique que 73 % des médecins hospitaliers ont des liens d'intérêt avec l'industrie.
REVUE DE PRESSE DECEMBRE 2017
Recommandations de la HAS dans les dépressions de l'adulte
Le premier point sur lequel insistent ces recommandations est la nécessité d’établir un diagnostic correct, essentiellement clinique (les échelles diagnostiques ne sont qu’un appoint), fondé sur les critères de l’OMS (CIM-10) : changement du fonctionnement antérieur du patient, avec une détresse significative, associée à la présence d’au moins deux symptômes principaux (humeur dépressive, perte d’intérêt, perte d’énergie) et d’au moins deux autres symptômes pendant au moins deux semaines et de façon quasi quotidienne. Ces critères sont indépendants de l’âge, mais peuvent se révéler plus compliqués à mettre en évidence chez la personne âgée, chez qui la dépression se manifeste volontiers par des troubles somatiques.
La HAS propose une évaluation de l’épisode dépressif en trois niveaux : léger, modéré, sévère, correspondants à des stratégies thérapeutiques différentes (la HAS donne trois arbres décisionnels). On notera que le recours au psychiatre, s’il est souvent souhaitable, n’est absolument nécessaire que pour les épisodes sévères.
La relation avec le médecin traitant est fondamentale, qu’elle prenne la forme d’une psychothérapie de soutien ou qu’elle suive des règles plus codifiées. Les consultations doivent être régulières et suivre un projet thérapeutique élaboré avec le patient, dont les résultats doivent être évalués toutes les quatre à huit semaines. Le praticien sera particulièrement attentif au risque suicidaire. Quand il est élevé, l’hospitalisation est une urgence. Les relations avec l’entourage sont importantes, aussi bien dans un but diagnostic que thérapeutique, surtout chez le patient âgé, notamment pour prévenir le risque d’isolement.
Un traitement médicamenteux n’est pas recommandé pour le niveau léger, ni pour les symptômes subsyndromiques. Pour les autres niveaux, la recommandation classe les produits en fonction de la ligne thérapeutique (première, deuxième, etc). Les ISRS, les IRSN ou les médicaments dits « autres antidépresseurs » (à l’exception de la tianeptine et de l’agomélatine) sont à privilégier en première intention. Les éventuels effets indésirables doivent être anticipés et annoncés au patient, d’autant qu’ils apparaissent en général avant les effets bénéfiques. La durée totale du traitement se situe entre 6 et 12 mois après rémission afin de prévenir les rechutes. Il sera arrêté progressivement
le lien HAS : Ici
https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1739917/fr/episode-depressif-caracterise-de-l-adulte-prise-en-charge-en-premier-recours
Quand l'hôpital se transforme en prison
The Lancet, 9 décembre 2017
L'article expose l'historique de la prison pour dettes, dans l'Angleterre des 18 et 19ème siècles. Et explique que, dans de nombreux endroits au monde, cela est encore pratiqué. Et connu. Mais la même situation se retrouve dans des hôpitaux, pour des patients n'ayant pu payer leurs soins. Le nombre estimé est de centaines de milliers de personnes.
Sont repérés l'Afrique sub-saharienne, l'Inde, et l'Indonésie, données colligées à partire de revues de presses locales. Sont concernés les plus pauvres, les urgences, en particulier liées à la naissance ou aux accidents de la route. Des pratiques consistent à séparer les nouveaux nés de leur mère, ou de monayer des relations sexuelles.
L'article conclut sur les lois pouvant être utilisées contre ces pratiques, et en particulier tout ce qui va dans le sens dse couvertures maladie universelles.
En savoir plus :
http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(17)33248-8/fulltext?elsca1=etoc
Schizophrénies et avatars
Un article sur ce sujet, dans :
Craig TKJ et al. AVATAR therapy for auditory verbal hallucinations in people with psychosis: a single-blind, randomised controlled trial. The Lancet Psychiatry published online november 23, 2017. DOI: http://dx.doi.org/10.1016/S2215-0366(17)30427-3.
alors que l'utilisation de ces outils est pratiquée en France (en particulier Lyon - Pr Franck, en lien avec Lausanne, depuis des années.
L'intérêt tout de même : une grande cohorte, et une diffusion large du fait du LAncet
Résumé d'auteur :
"AVATAR therapy is a brief therapy for persistent, distressing voices that makes creative and novel use of digital representations of psychotic experiences to provide a controlled but realistic therapeutic encounter, enabling dialogue and change. In a rapid development, from an initial pilot to the first powered randomised controlled trial, AVATAR therapy has shown large, clinically worthwhile benefits for voice hearers"
Utilizing the DSM-5 Anxious Distress Specifier to Develop Treatment
Dans le Jnl of Clinical Psychiatry, un titre a retenu notre attention :
Utilizing the DSM-5 Anxious Distress Specifier t
o Develop Treatment Strategies for Patients With Major Depressive Disorder
Non pour son contenu, mais par le titre même, qui illustre bien l'utilisation d'une classification - à objet de recherches - pour mettre en oeuvre des "stratégies thérapeutiques"
L'erreur est de taille, mais tellement commune, tant aux ASA que partout ailleurs
Quand utiliserons nous nos outils pour ce qu'ils sont, et pour l'utilisation qui en a été validée ? A suivre.
REVUE DE PRESSE NOVEMBRE 2017
Achetez un robot pour passer médecine !
Ce mois-ci, la palme revient à la revue Sciences et Avenir, qui présente un robot chinois, ayant réussi le concours d'entrée en médecine ! Pour être reçu, il fallait obtenir au moins 360 sur 600, et notre candidat a réalisé un score de 456. Si vous voulez en acheter un exemplaire, les promoteurs prévoient sa disponibilité en 2018, pour "assister" les médecins. Par contre, notre centre de recherche n'assure pas la commercialisation ...
Rétablissement dans la schizophrénie et sens de soi
Marie Koenig
Annales médico psychologiques Octobre 2017
Résumé Editeur :
Le concept de rétablissement en santé mentale, et en particulier dans la schizophrénie, est né de la rencontre entre plusieurs facteurs d’ordre sociétaux, scientifiques et thérapeutiques. Dans son acception expérientielle, le rétablissement ne désigne pas tant une modalité évolutive du trouble qu’un processus personnel et singulier permettant de retrouver une vie satisfaisante et utile, de sortir de « l’identité de malade », malgré la persistance éventuelle de symptômes et limitations inhérentes au trouble. Un certain nombre d’études qualitatives décrivent le rétablissement comme un processus de transformation du sens de soi. Or, la plupart des approches théoriques de la schizophrénie rapportent cette psychopathologie à un trouble fondamental, voire irréversible, de l’identité. Nous soutenons dès lors que le paradigme du rétablissement vient rompre avec ces conceptions, en mettant à l’honneur l’expérience subjective des patients, et en attestant de la possibilité de réaménagements identitaires signifiants
dans la schizophrénie. Les transformations du sens de soi seront abordées sous l’angle de la narrativité. Nous illustrerons ces remaniements identitaires à partir de propos de patients issus d’une recherche qualitative, qui nous permettrons de dégager certaines implications sur le plan psychothérapeutique
Des arrêts de travail plus nombreux et plus longs
Le Parisien
L'article est intéressant, mais ne soulève pas d'hypothèse sociologique sur les conditions globales du travail, et des pressions nouvelles sur les salariés. De ce fait, le gros de l'affaire est le coût, donné pour 60 milliards d'euros. Le coût humain, lui, n'est pas vraiment considéré comme d'importance .. dommage. (seul le fait d'être ouvrier est signalé comme élément "à risque")
MEMANTINE ET Alzheimer : nul ! Et si on essyait dans les schizophénies ?
Des études arrivent pour recycler l'EBIXA*, donné il y a des années pour les troubles mnésiques des personnes âgées. Comme cela était, au moins peu efficace, au pire avec des effets indésirables, un autre créneau est en chemin. Comme aurait dit Brassens, gare aux labos !
- à retrouver dans le Journal of Clinical Psychiatry -
Does Your Patient with Schizophrenia Have Treatment Resistance or Low Plasma Drug Levels?
Joel Yager, MD reviewing McCutcheon R et al. Acta Psychiatr Scand 2017 Oct 26.
One third of patients referred for treatment-resistant schizophrenia at a U.K. community mental health service had low or no plasma levels of antipsychotic medication.
Comment
Because the researchers did not assess medication adherence or examine pharmacokinetics, the relative contributions of these factors to subtherapeutic plasma levels cannot be ascertained. The study reminds us of the importance of carefully ascertaining medication adherence and considering pharmacokinetics before making a determination of treatment resistance. For some patients not responding to oral antipsychotics, long-acting injectable preparations might ultimately prove to be more therapeutic than clozapine.
New England Journal of Medicine
Citation(s):
McCutcheon R et al. Antipsychotic plasma levels in the assessment of poor treatment response in schizophrenia. Acta Psychiatr Scand 2017 Oct 26; [e-pub]. (http://dx.doi.org/10.1111/acps.12825)
Joel Yager, MD
Associate Editor
NEJM Journal Watch Psychiatry
REVUE DE PRESSE Octobre 2017
La revue de presse de ce mois est un peu une aventure, avec des références nouvelles.
A tout seigneur tout honneur, déjà, avec les Annales médico-psychologiques de septembre, numéro qui tourne autour de
"la sérendipité et l'histoire des auto-expérimentateurs"
Ainsi, on parle du traitement des psychoses par le haschisch, toute l'histoire de la kétamine, laquelle aurait un effet sur la dépression bien plus rapide que les actuels traitements médicamenteux.
"Contexte historique et motivations des premiers auto-expérimentateurs médicaux"
Page :639-644
Jean-Pierre Luauté
Résumé
Les premiers auto-expérimentateurs du début du 19e siècle qui utilisaient des substances que nous classons comme des psychotropes affichaient des motivations nobles ou plus prosaïques et humaines. Elles paraissent étroitement dépendantes du contexte historique (héritage des Lumières, Romantisme, réaction cléricale, querelle du contagionisme). Ces auto-expérimentations (ou auto-observations) précédaient des essais réalisés chez des sujets sains (volontaires ou personnes soumises) et des applications thérapeutiques hasardeuses. Elles étaient très éloignées des exigences de la médecine expérimentale naissante et se trouvaient de ce fait, à terme, condamnées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
La mémoire autobiographique des femmes est neurologiquement différente de celle des hommes
Manns JR et coll. Cortical dynamics of emotional autobiographical memory retrieval differ between women and men. Neuropsychologia 2017. Publication avancée en ligne.
Pourquoi les femmes ont une meilleure mémoire ?
La mémoire autobiographique est une part importante de ce qui constitue notre personne. Dans ce domaine, il existe des différences entre hommes et femmes, ces dernières rapportant plus volontiers et rapidement des souvenirs riches en détails, assortis d’une forte composante subjective et émotionnelle [...]
Le maintien plus prononcé de la cohérence alpha au niveau pariétal chez les femmes pourrait rendre compte de l’élaboration plus importante du rappel autobiographique chez ces dernières.
extrait par
Dr Alexandre Haroche
Comparing Treatments for Tardive Dyskinesia
Leslie L. Citrome, MD, MPH
Department of Psychiatry and Behavioral Sciences, New York Medical College, Valhalla
Patients taking antipsychotics must be monitored as recommended using the AIMS and should be treated promptly if TD is present. Although the VMAT2 inhibitor tetrabenazine shows promise for alleviating TD, it has several limitations. Two novel VMAT2 inhibitors have been developed to retain the efficacy of tetrabenazine but offer improved tolerability.
REVUE DE PRESSE Septembre 2017
Stimulaton magnétique trans-crânienne et dépression
Si l'utilisation de ce traitement est depuis plusieurs années repéré pour les hallucinations résistantes, les essais pour des dépressions sont plus récents.
Plusieurs études, dont fl'une du NEJM, attirent l'attention sur des risques plus élevés que les antidépresseurs.
Cette information méritait de trouver place ici, en tête de la revue de presse de ce mois.
L'article du BMJ :
Trial of Electrical Direct-Current Therapy versus Escitalopram for Depression
Andre R. Brunoni, M.D., and coll.
N Engl J Med 2017; 376:2523-2533June 29, 2017DOI: 10.1056/NEJMoa1612999
Histoire : Psychiatrie et philosophie. 1947–2017. Un grand anniversaire.
Le premier ouvrage de Paul Ricœur et Mikael Dufrenne : Karl Jaspers et la philosophie existentielle
Michel de Boucaud
Annales médico-psychologiques, septembre 2017, Doi : 10.1016/j.amp.2017.07.005
Résumé d'éditeur :
Il est important de préciser que c’est en 1947 – voici soixante-dix ans – que Paul Ricœur publia son premier ouvrage – avec M. Dufrenne – consacré à l’œuvre philosophique de Karl Jaspers dont les psychiatres connaissent bien l’œuvre psychopathologique. Après avoir défini les tâches de la Philosophie de l’existence et la démarche fondamentale de Jaspers, les grands domaines de cette pensée sont présentés en trois grandes parties : l’exploration philosophique du monde aborde le savoir et ses limites en insistant sur l’importance capitale de la science ; l’éclairement de l’existence est essentiel à toute destinée et au milieu des célèbres situations limites individualisées par le maître de Heidelberg (la mort, la souffrance, le combat, la faute), l’auteur aborde les domaines de la liberté et de la communication ; la troisième partie aborde les modalités de la transcendance et leurs relations avec l’existence et la liberté. Les attitudes de l’existence sont bien étudiées, le défi et l’abandon notamment, la force de la souffrance et les capacités de progression de l’être. Les auteurs terminent leur étude par des réflexions concernant les fonctions et les profondeurs de la philosophie de l’existence.
Travail: les accidents diminuent, les troubles psychiques explosent
15 sept. 2017
Benoît Hamon et la délicate reconnaissance du burn-out, PR Editions Revue de presse
Hors amiante, les cancers d'origine professionnelle augmentent, PR Editions Revue de presse
Plus de la moitié des Français souffrent de lombalgie, JIM
Les patients atteints de troubles mentaux sont plus souvent hospitalisés
Medical Quiz
Plus d'un million d'accidents de travail ou de trajet et de maladies professionnelles ont été reconnus et pris en charge par la Sécurité sociale en 2016, dont 764.000 ont entraîné un arrêt de travail ou une incapacité permanente, selon le dernier rapport de la branche assurance maladie-risques professionnels relayé par Pourquoi Docteur. Le nombre d'accidents est au plus bas depuis 1946, avec notamment une baisse dans le BTP (-3,7%) qui reste néanmoins l'un des secteurs plus touchés. Les cas de troubles musculo-squelettiques (TMS) reculent de 4,1% et les cancers liés à l'amiante de 9,5%, tandis qu'une très forte augmentation est constatée du côté des cancers professionnels hors amiante (+10%) et des affections psychiques (+40%). Le secteur des services à la personne enregistre trois fois plus d'accidents et de maladies que la moyenne.
Dalibor Frioux, dans le revue Etudes de juin 2017, parle des "Inégalités environnementales".
A cette occasion, il rappelle la croissance vertigineuse de la "part du revenu national versée aux travailleurs dans les pays avancés", passée de 55% à 40% entre 1970 et 2015. Il mentionne les travaux de Thomas Piketty, qui "prône une politique fiscale de taxation des hauts revenus à l'échelle mondiale" pour "corriger les dérives".
A suivre !
Spin’ in published biomedical literature: A methodological systematic review
Kellia Chiu, Quinn Grundy, Lisa Bero
Published: September 11, 2017https://doi.org/10.1371/journal.pbio.2002173
PLOS Biology
Abstract
In the scientific literature, spin refers to reporting practices that distort the interpretation of results and mislead readers so that results are viewed in a more favourable light. [...]
Editors and peer reviewers should be familiar with the prevalence and manifestations of spin in their area of research in order to ensure accurate interpretation and dissemination of research
Vu passer une phrase de Wilhelm Stekel
(cité in L'attrape-coeurs de J.D.Salinger) : L'homme qui manque de maturité veut mourir noblement pour une cause. L'homme qui a atteint la maturité veut vivre humblement pour une cause"
REVUE DE PRESSE Juillet Août 2017
Surmenage et travail déplacé à domicile
Dans le BMJ, des auteurs attirent l'attention sur le surmenage des soignants, et sur le risque de continuer, à domicile, la gestion de ses activités professionnelles.
Cet article va vraiment dans le sens d'une modification sociale, et cela se retrouve dans tous les secteurs professionnels.
Impact de la participation des patients aux frais, en santé mentale
Le NEJM propose une vaste étude médico-économique, qui conclut à un coût global bien plus grand, (sauf pour les pathologies modérées), des tentatives de réduction des dépenses, en impliquant les patients dans celles-ci.
Les sommes alors nécessaires sont bien plus importantes dans ces nouvelles modalités de prise en charge des soins.
L'article est aisé à trouver, et est disponible en libre accès.
MSF – Médecins sans frontières – refuse les obligations « légales », mais non légitimes.
Le sauvetage des migrants fait mettre en place des dispositifs nationaux et supra-nationaux ; mais MSF juge les mesures prévues comme non suffisantes pour les droits de l'homme.
Il existerait un risque de « violation des principes humanitaires fondamentaux d’indépendance, de neutralité et d’impartialité ».
Le suvorexant, Belsomra*, un hypnotique « du 3ème type »
C'est vrai, un « anti-éveil », qui est sur le marché aux USA depuis quelques années.
On en reparle dans les médias français, ce qui signifie peut être une commercialisation proche ?
Nous allons y être attentifs, d'autant qu'il est proposé aussi comme traitement d'urgence des délires !
Une alerte très diffusée, mais notée ici tout de même par précaution
Réduction de la dose maximale de baclofène à 80mg par jour dans le cadre de la Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU) -
Communiqué 25/07/2017
Pour sécuriser l’utilisation du baclofène chez les patients alcoolo-dépendants dans le cadre de la RTU, l’ANSM en modifie le protocole en réduisant la dose maximale prescrite dans la prise en charge de ces patients. A compter du 24 juillet 2017, la RTU ne permet plus de prescrire du baclofène à des posologies supérieures à 80 mg/jour.
L’ANSM rappelle par ailleurs que le traitement doit être réduit progressivement (…)
REVUE DE PRESSE Juin 2017
La revue de presse de juin adopte une présentation plus fluide, en attirant l'attention sur un petit nombre de textes ou événements originaux.
L'ère du complotisme
par Marie Peltier,
Ed. Les petits matins, 144 pages
Le mot de l'éditeur :
« Une étude sur la façon dont les théories du complot exercent à la fois de la crainte et de la fascination dans le débat public. Historienne, l'auteure interroge l'imaginaire collectif dans lequel elles viennent s'ancrer pour montrer que derrière la parole conspirationniste se cache un discours construit qui défend à la fois une idéologie, une vision de la société et des intérêts politiques »
Résumé Amazon en accès libre :
« A l'époque d'Internet, tout événement dramatique trouve sur les réseaux sociaux des "analystes" expliquant que la version officielle cache des intérêts secrets, selon un plan devant être soigneusement décrypté. "Réveillez-vous, on vous ment !", clame Alain Soral devant sa webcam. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les discours complotistes ont proliféré sur la Toile, semant la méfiance envers tout discours officiel et creusant une scission de plus en plus grave au sein de notre société. Se présentant comme "alternatifs", ils prétendent rétablir une "vérité" dévoyée. Si le fantasme d'un groupe occulte agissant dans l'ombre pour accomplir un but machiavélique n'est pas nouveau, il est important de connaître les ressorts actuels de ce phénomène. Car ces théories du complot ont remis au goût du jour des discours d'inspiration fasciste et antisémite, leur donnant une coloration "moderne". Sur fond d'islamophobie et de haine des juifs, elles sont sous-tendues par une idéologie réactionnaire qui se nourrit des problèmes sociopolitiques contemporains. Poser le bon diagnostic est indispensable car, loin d'être le fait de farfelus ou d'ignorants, le complotisme est le symptôme d'une véritable maladie de société »
Aussi, colloque très intéressant (gratuit) organisé par l'Institut du patient sur
L'expérience patient
de plus en plus utilisée à l'hôpital. Pous cela, voir le site :
https://www.weezevent.com/evenement.php?id_evenement=251413#Billeterie
Un article sur l'efficacité comparée des antipsychotiques :
Tiihonen et al. Real-World Effectiveness of Antipsychotic Treatments in a Nationwide Cohort of 29 823 Patients With Schizophrenia. JAMA Psychiatry. Published online June 7, 2017. doi:10.1001/jamapsychiatry.2017.1322.
L'article retient comme supérieure la clozapine, et les traitements à action prolongée.
Des dépressions annonciatrices de troubles démentiels ?
Notre attention a aussi été attirée par l'étude Whitehall II, qui en Grande Bretagne a inclus 10 308 personnes entre 35 et 55 ans, puis évalué tous les 5 ans leur état dépressif potentiel.
Les troubles démentiels étaient, plus tard, repérés par les registres de santé.
QUELQUES RESULTATS :
Ces troubles se sont accrus ces 20 dernières années.
Des éléments sont plus à risque, comme le sexe féminin, ou niveau éducatif modeste.
Enfin, c'est surtout dans les 10 années précédant une démence que les signes dépressifs sont les plus fréquents.
Références article :
Singh-Manoux A et al. Trajectories of Depressive Symptoms Before Diagnosis of Dementia : A 28-Year Follow-up Study. JAMA Psychiatry. Published online May 17, 2017. doi:10.1001/jamapsychiatry.2017.0660
Enfin, ce mois de juin nous a amené moins de propositions d'articles que les mois précédents - sans doute un effet de la canicule !
REVUE DE PRESSE MAI 2017
Pour notre "revue de mai", une seule référence, qui nous a séduit :
Il pleure, que dit-il ?
de Priscilla Dunstan
ED JC Lattès
"Grâce à ses capacités hors normes, oreille absolue, mémoire des sons, l'auteure a pu décrypter la signification des pleurs des nourrissons. C'est une révolution pour les parents qui comprennent tout à coup ce que leur bébé leur dit !
Priscilla Dunstan a confirmé sa première découverte par de nombreuses recherches menées autour du monde. Quelle que soit leur nationalité ou ethnie, les nouveau-nés humains s'expriment dans une langue universelle reposant sur des réflexes physiologiques. La classification Dunstan des pleurs des nourrissons permet d'écouter son bébé pour que, dès sa naissance, les parents sachent reconnaître les causes de ses pleurs. A-t-il faim, sommeil, froid, besoin de faire un rot, mal aux dents ou au ventre ? Répondre à ses besoins pour le calmer devient si facile !
Quand ils n'arrivent pas à trouver la cause des pleurs de leur bébé, les parents se sentent impuissants, coupables et découragés, la classification Dunstan change leur vie. Fini les tentatives infructueuses et l'approche essai-erreur. Les sons sont décryptés, la route directe vers la satisfaction du besoin du bébé est tracée. Dans plus de trente pays, des infirmières, des pédiatres et d'autres professionnels de la santé enseignent cette classification des sons. Un million de bébés en ont déjà bénéficié.
Dans cet ouvrage, le lecteur découvrira dix mots, dont trois prononcés dès la naissance. Les sons à repérer dans les pleurs sont décrits puis l'auteure explique comment les bébés les produisent, avant de proposer diverses techniques d'apaisement.
Après avoir écouté les pleurs des nourrissons avec Priscilla, j'ai repris le couloir de la maternité, mais alors que je n'y avais entendu que des pleurs auparavant, cette fois, j'entendais nèh, èh et aoh. C'était dingue ! Comme si quelqu'un m'avait débouché les oreilles, comme si je pouvais comprendre ce que ces bébés disaient ! STEVE"
(texte de l'éditeur)
REVUE DE PRESSE AVRIL 2017
La revue de presse d'avril a été limitée, de nombreux médias ayant beaucoup abordé les programmes présidentiels, tout autant que la médecine.
Années de vie en moins, pour les patients atteints de schizophrénie
Tout de même, nous avons cette méta analyse du Lancet, qui porte sur les années de vie en moins pour les patients porteurs d'une schizophrénie, avec une espérance de vie de 60 ans pour les hommes et 68 ans pour les femmes ; l'article conclue bien utilement sur les soins physiques à développer dans cette pathologie, pour améliorer ces tristes données.
Hjorthøj C et al. Years of potential life lost and life expectancy in schizophrenia: a systematic review and meta-analysis. The Lancet Psychiatry 2017; 4: 295–301. Published online 21 February 2017. DOI: http://dx.doi.org/10.1016/S2215-0366(17)30078-0.
Santé communautaire en banlieue de Paris
Dans le Concours Médical d'avril, un article documentaire sur le Dr Ménard, qui, en Seine St Denis, développe et défend la Santé communautaire, mais, surtout, a su transférer un savoir majeur sur les soins aux personnes en difficulté sociale.
Avec un credo :
"Ce n’était pas aux patients de s’adapter à la médecine"
Quel projet !
Et sa conclusion :
"C’est un vrai brassage de la vie, de la société. Je ne dis pas que c’est facile mais c’est passionnant"
L'article est facile à retrouver sur le site de la revue.
REVUE DE PRESSE MARS 2017
Pour un revenu universel crédible et audacieux
Par un collectif de chercheurs: Antoine Bozio (Ecole d’économie de Paris, IPP), Thomas Breda (CNRS, Ecole d’Economie de Paris), Julia Cagé (Sciences Po Paris), Lucas Chancel (Ecole d’économie de Paris et Iddri), Elise Huillery (Université Paris-Dauphine), Camille Landais (London School of Economics), Dominique Méda (Université Paris-Dauphine), Thomas Piketty (Ecole des hautes études en sciences sociales, Ecole d’économie de Paris), Emmanuel Saez (Université de Californie, Berkeley) et Tancrède Voituriez (Iddri)
2 phrases issues de l'article sont éloquentes :
"L’introduction d’un revenu universel d’existence condamnerait selon ses détracteurs la France à la faillite. L’accusation est facile mais trop rapide
Correctement conçu et précisé, le revenu universel d’existence peut constituer un élément structurant de la refondation de notre modèle social"
En savoir plus :
http://piketty.blog.lemonde.fr/2017/01/25/pour-un-revenu-universel-credible-et-ambitieux/
Un site public pour déclarer les événements indésirables
Mise en place par le Ministère, à destination des soignants comme des malades.
Sur :
http://social-sante.gouv.fr/grands-dossiers/signalement-sante-gouv-fr
Le signalement des événements sanitaires indésirables est un acte citoyen qui bénéficie à tous.
Cette info importante est reprise sur notre page Alerte.
Patient, consommateur ou usager vous pouvez participer à l’amélioration de la qualité et de la sécurité du système de santé en signalant sur ce portail les événements sanitaires indésirables que vous suspectez d’être liés aux produits de santé, produits de la vie courante et actes de soins suivants :
Médicaments
Dispositifs médicaux
Produits de la vie courante ou de l’environnement
Actes de soins (dont infections associées aux soins)
Produits de tatouage
Produits cosmétiques
Compléments alimentaires
Produits ou substances ayant un effet psychoactif
Plusieurs documents sont téléchargeables, et un résumé est dispo sur demande, et le communiqué de presse est ici :
TCC en ligne pour prendre en charge la dysmorphophobie, pour les dépressions, ...
Depuis quelques mois, les articles se suivent et se ressemblent pour les traitements "à distance", voire "sans thérapeute". Outre l'immédiateté des réponses de plus en plus souhaitée par les consommateurs que nous sommes, les articles en question souligne la diminution de la disponibilité des soins, en matière de psychiatrie.
Dans la dépression, une méta-analyse et analyse de littérature apporte un niveau de preuve plus important que les études antérieures, en particulier pour les états dépressifs d'importance moyenne. La chronicité des troubles était un élément négatif dans la réponse au traitement par Internet.
Enfin, la Revue Science et Avenir expose le cas d'un "humain virtuel", qui diagnostique les troubles dépressifs. Déprimé, à vos claviers !
Ce thérapeute ne s'appelle pas Cortana, mais Julia ...
Pour aller plus loin :
Karyotaki E et al. Efficacy of Self-guided Internet-Based Cognitive Behavioral Therapy in the Treatment of Depressive Symptoms: A Meta-analysis of Individual Participant Data. JAMA Psychiatry published online February 22, 2017. DOI : 10.1001/jamapsychiatry.2017.0044.
Kétamine, dépression et suicide : vers une nouvelle classe d'antidépresseur
Emmanuel Poulet et collaborateurs ont creusé l'intérêt de cette molécule dans les idées suicidaires aigues. Leur texte non seulement apporte du nouveau en matière d'effet, mais expose la nécessité d'une exploration dans la voie glutamaergique (récépteurs NMDA - N Méthyl D Aspartate).
Pour ces récepteurs :
L'article de E Poulet : Annales Médicopsychologiques, Février 2017.
Cariprazine
Proposé sous le nom de Vraylar, cet antipsychotique est un agoniste partiel D2 et D3. Mais aussi HT, et agoniste inverse H1.
Les publications centrales dans les psychoses sont de 2012, et pour la manie de 2015; il joue dans la cour de l'aripiprézole, brexpiprazole, lurasidone ..., etc.
Article considéré : NEJM du 27.2.1017.
Optimisme : peut s'apprendre !
UN ARTICLE FORMIDABLE !
par des chercheurs français dans le journal Nature Human Behaviour
Abstract :
"When forming and updating beliefs about future life outcomes, people tend to consider good news and to disregard bad news. This tendency is assumed to support the optimism bias. Whether this learning bias is specific to ‘high-level’ abstract belief update or a particular expression of a more general ‘low-level’ reinforcement learning process is unknown. Here we report evidence in favour of the second hypothesis"
Article complet :
http://www.nature.com/articles/s41562-017-0067
Cariprazine More Effective Than Risperidone for Negative Symptoms of Schizophrenia
Peter Roy-Byrne, MD Reviewing Németh G et al., Lancet 2017 Feb 6;
"This new antipsychotic was also associated with greater improvement in functioning, despite having similar effects as risperidone on positive symptoms".
Vortioxétine
Efficacy of Vortioxetine on Cognitive Functioning in Working Patients With Major Depressive Disorder
Roger S. McIntyre, MD; Ioana Florea, MD; Brigitte Tonnoir, PharmD; Henrik Loft, PhD; Raymond W. Lam, MD; and Michael Cronquist Christensen, DrPH
Many studies have shown that people with MDD have reduced work productivity, and cognitive symptoms are common. However, depressed individuals who work also have a greater likelihood of showing improvement in symptoms compared with those who aren't working. This study looked at whether antidepressant treatment with vortioxetine would improve cognitive functioning in the workplace.
Et puis, tout un lot d'articles
sur l'impact cognitif des sismothérapies pour des troubles schizophréniques, le point sur les antipsychotiques chez les femmes enceintes, insight et cognition dans les psychoses, ... (Jnl of Clinical Psychiatry) 3-21-17
REVUE DE PRESSE FEVRIER
DANGER signalé par l'ANSM : Les AINS et acide acétylsalcylique
Ils sont dangereux au dernier trimestre de grossesse. Information facile à trouver maintenant sur Internet.
Ce mois, des nouvelles "nouvelles" sont relevées.
Pressions du gouvernement français sur les labos
Tout d'abord, au plan social, des pressions du gouvernement français sur les labos, pour des prix délirants de certains nouveaux médicaments, en particulier pour l'hépatite C. Des traitements à coûts trimestriels de 20 à 50 000 euros ... Les lois sont en modification, pour permettre un meilleur accès des soins. On ne peut que s'en réjouir, à notre avis. (voir Les Echos)
Comité consultatif national pour le nombre des migrants
Autre bonne nouvelle, l'intérêt, au plan éthique, du Comité consultatif national pour le nombre des migrants en France au fil des décennies, et de leur détresse ou soucis de santé.
Là encore, "prendre soin" est directement lié, bien souvent, à l'avenir de santé des personnes ! (voir La Croix)
On rejoint là la majorité des médecins américains, qui sont opposés à l'abrogation de l'Obamacare.
Par contre, moins bonne nouvelle reste la confirmation des moyens de soins dans les hôpitaux, où les financements sont en chute libre, et les postes soignants aussi. (voir JDD)
Un livre va dans le même sens :
Santé, le trésor menacé, Antoine Vial, éditions l'Atlante
Le résumé éditeur :
"L’espérance de vie a baissé pour la première fois en 2016.
Les hôpitaux tuent, les médicaments tuent, beaucoup plus que la voiture ou le cannabis : tous les ans une ville de la taille d’Angoulême ou Bastia est rayée de la carte.
Les petits hôpitaux sont voués à disparaître d’ici dix à quinze ans.
Les personnes âgées et les personnes handicapées subissent un véritable enfermement.
La désertification s’accentue.
Et, pendant ce temps-là, le « docteur » Google s’apprête à prendre le relai de notre vieille sécurité sociale avec une offre de santé globale.
D’où qu’on l’observe, notre système de santé est en panne. Simples citoyens, patients, professionnels, nous avons tous été témoins, quand ce n’est pas victimes, de ses dysfonctionnements. Plus grave encore, nous avons perdu confiance dans l'un des fondements de la Ve République, dont la médecine publique est une composante essentielle.
Voici le bilan rigoureux et sans concession d’un observateur convaincu que la santé participative est la seule alternative à l’effondrement de notre système de santé.
Antoine Vial, expert et acteur de l’innovation en santé aujourd’hui, propose ainsi que nous concevions ensemble les dispositifs, les aides techniques, les services et les organisations de demain afin d’apporter des réponses concrètes aux enjeux de la collectivité et aux aspirations de chacun".
Effets de la nicotine
Article de fond, dans Nature Medicine de janvier : les effets de la nicotine, dans le cerveau, éteignent l'expression des gênes CHRNA5, qui codent tant l'addiction au tabac que la survenue de psychoses schizophréniques.
C'est là un éclairage précis, qui a lien pour partie avec cette hyperconsommation de tabac notée chre les malades par les cliniciens.
Abstract disponible en ligne.
http://www.nature.com/nm/journal/vaop/ncurrent/full/nm.4274.html
REVUE DE PRESSE DE JANVIER 2017
Les lectures de ce mois nous ont promené de la lurasidone à la vilazodone, en passant par le brexpiprazole, la taurine, l'érythropoiétine, et les agents glutamatergiques dans les TOC. Pour tout cela, rien de nouveau. Des résumés sont disponibles, et on en voit passer des identiques tous les 8 jours ...
En Turquie, une étude intéressante, publiée dans l'European Jnl of PSy.,
a tenté de relier l'état maniaque avec des anomalies du bilan biologique. Ils ont évité le piège de penser causalité, ce qui est si souvent ânerie publiée dans les plus grandes revues !
En lien, une majoration des signes inflammatoires et de la T4, avec diminution pourtant de la TSH.
On passe aussi; suite à ces périodes de fêtes, sur l'article "Le caviar comme facteur de risque pour devenir riche" ...
Le Dossier de la MRIE (Mission régionale d'information sur l'exclusion) est plus intéressant
Il "présente des éclairages diversifiés à travers 73 articles de natures différentes : apports statistiques, points de vue d’acteurs, récits d’expérience, présentations de dispositifs locaux, extraits de recherches, monographies de personnes et de territoires, synthèses de groupes de travail…
Un Dossier qui propose également des points de vue diversifiés de travailleurs sociaux, de cadres d’institutions, de personnes confrontées à la pauvreté/précarité, de chercheurs, d’acteurs associatifs et, bien entendu, de l’équipe de la MRIE.
Ces contributions apportent des connaissances et des éclairages pluriels afin de nourrir l’action de chacun dans la lutte contre la pauvreté, la précarité, l’exclusion."
Au sommaire :
7 parties thématiques
73 articles indépendants les uns des autres
Ainsi, on note :
- Être pauvre en Auvergne-Rhône-Alpes en 2016
- Au-delà du logement, habiter quelque part
- Ressources, accès aux droits : repérer les signaux d’alerte
- Déplacer l’action sociale, explorer d’autres pratiques professionnelles
- Protection de l’enfance : revisiter nos pratiques
- Lire la pauvreté à partir des territoires
Mise à jour de l'EMC sur les antidépresseurs
Résumé éditeur :
La principale indication des antidépresseurs est la dépression bien que ces médicaments possèdent aussi une indication dans d'autres types de troubles tels que les troubles anxieux. Le mécanisme d'action principal des antidépresseurs est leur action régulatrice sur différentes voies de neurotransmission. Le choix de la molécule, de la dose et les modalités de prescription sont basés sur de multiples facteurs liés au traitement, à l'individu et à la symptomatologie présentée. Connaître ces facteurs guide la prescription en vue d'une efficacité et d'une tolérance optimales. Dans certaines populations précises, la prescription doit être adaptée, en particulier chez l'enfant, l'adolescent, le sujet âgé et la femme enceinte. Enfin, concernant les effets secondaires des antidépresseurs, ceux-ci dépendent essentiellement de la classe médicamenteuse du médicament, mais également de la molécule elle-même. Ces effets sont à prendre en compte dans le choix du traitement. Ils sont par ailleurs la principale cause de mauvaise observance thérapeutique et d'arrêt du traitement.
Dans le JAMA, sur tous les résumés 2016, le risque de psychose par prise de cannabis est l'article qui nous semble le plus important.
Tout en dessous de cette revue de presse, j'ai placé le résumé en anglais.
Mais ce n'est pas le seul article passionnant
Ainsi, on note l'utilisation des omega 3 comme traitement préventif des très hauts risques de psychose. En effet, des traitements comme les antipsychotiques à titre préventif sont bien davantage avec de très nombreux effets indésirables.
Le New England Jnl of Medicine souligne la fin de la protection sociale et sanitaire aux USA. Le texte complet est disponible en ligne, il est possible aussi de nous leur demander par mail.
Un article de PLos One sur le désastre des conflits d'intérêts pour les internes, dans les trois quart des facultés française. Article repris dans Le Figaro, LE Monde, La Croix.
Résumés disponibles
Risque de psychose par prise de cannabis
In the multiple regression analysis of 34?653 respondents (14?564 male [47.9% weighted]; mean [SD] age, 45.1 [17.3] years), cannabis use in wave 1 (2001-2002), which was reported by 1279 respondents, was significantly associated with substance use disorders in wave 2 (2004-2005) (any substance use disorder: odds ratio [OR], 6.2; 95% CI, 4.1-9.4; any alcohol use disorder: OR, 2.7; 95% CI, 1.9-3.8; any cannabis use disorder: OR, 9.5; 95% CI, 6.4-14.1; any other drug use disorder: OR, 2.6; 95% CI, 1.6-4.4; and nicotine dependence: OR, 1.7; 95% CI, 1.2-2.4), but not any mood disorder (OR, 1.1; 95% CI, 0.8-1.4) or anxiety disorder (OR, 0.9; 95% CI, 0.7-1.1). The same general pattern of results was observed in the multiple regression analyses of wave 2 prevalent psychiatric disorders and in the propensity score–matched analysis of incident and prevalent psychiatric disorders.
Conclusions and Relevance Within the general population, cannabis use is associated with an increased risk for several substance use disorders. Physicians and policy makers should take these associations of cannabis use under careful consideration.
Vu, de December 29, 2016
Using Brain Imaging to Subtype Major Depression
Peter Roy-Byrne, MD Reviewing Drysdale AT et al., Nat Med 2016 Dec 5;
Unique neural-connectivity patterns characterize four “biotypes” of major depression that seem stable and are preliminarily linked to response to a depression treatment.
Comment
This study is a first attempt to develop biomarkers that might unpack the heterogeneity of major depression. The findings suggest that patterns of neural connectivity may be more stable than clinical symptoms over time and within individuals and more predictive of treatment outcome. Much work remains to be done.
Le texte complet est d'accès libre.
Les revues de presse de 2016 et antérieur sont disponibles sur demande
Proposition pour un mois de Mai festifRésumé des effets psychiatriques du cannabisIl n'existe pas un, mais "des" cannabis, en particulier en fonction de la concentration du produit utilisé.Si on traitait les conséquences de l'alcoolisme, on aurait là aussi bien des maladies à citer.Effets à court termeComportements violents, agressivité, délinquance : comme pour l'alcool.Ralentissement des initiatives de l'action.Crises d'anxiété Troubles d'attention et du cours de la pensée, modifications sensorielles, et psychoses transitoiresIvresse cannabiqueEffets prolongésDépendance : inférieure à la cocaïne et aux opiacés, mais plus forte que le tabac ou l'alcoolTroubles de mémoire : liés à la concentration en produit actifDémotivation et perte des capacités de choixAngoisse (un peu moins que la cocaïne) ; dépression (plus que la cocaïne)Dépression et suicides : 3 fois plus fréquents si cannabis (étayé par études de jumeaux)Comorbidité avec des psychoses , en particulier ds schizophrénies
Racisme Structurel et soutien apporté aux personnes de couleur; rôle des professionnels de santéTraduction de quelques lignes majeures de l'article Structural Racism and Supporting Black Lives — The Role of Health ProfessionalsArticle de Rachel R. Hardeman, Ph.D., M.P.H., Eduardo M. Medina, M.D., M.P.H., and Katy B. Kozhimannil, Ph.D., M.P.A.October 12, 2016DOI: 10.1056/NEJMp1609535Le 7 juillet 2016, dans notre communauté de Minneapolis, Philando Castile a été visé et tué par un policier, en présence de sa petite amie et de sa fille de 4 ans. En reconnaissant le rôle du racisme dans la mort de Castile, le gouverneur du Minnesota Mark Dayton a demandé, d'un point de vue théorique, "que serait-il arrivé si ces passagers et le conducteur étaient blancs? Je pense que cela ne serait pas arrivé". De tels événements sont tragiques - et, de manière inquiétante, communs. En effet, ces dernières semaines, notre pays a été témoin de la mort, rendue publique, d'au moins trois hommes noirs aux mains de policiers.[...]D'abord, on doit apprendre, comprendre et accepter l'existence de racines racistes des États-Unis. Deuxièmement, comprendre comment le racisme a formé notre récit de disparités. Troisièmement, définir et nommer le racisme, dans la recherche des organismes de Sécurité Sociale et les services médicaux. Pour poursuivre ces efforts, nous devrons reconnaître que le racisme, pas seulement la race. Il est crucial "de se concentrer sur les marges" - c'est-à-dire changer notre point de vue d'un groupe majoritaire, à celui du ou des groupes marginalisés. La recherche exigera le ré-ancrage de notre université, et des systèmes de mise à disposition des services médicaux[...]La concentration sur les marges fournit non seulement une occasion importante de pratiquer un soin davantage centré sur le patient, mais peut aussi produire de nouvelles découvertes et des analyses cliniques pour l'expérience des gens qui sont souvent oubliés ou nuis par nos institutions. Nous croyons qu'au Minnesota et dans tout le pays, les professionnels de la santé ont une obligation et une occasion de contribuer à l'équité(aux capitaux propres) de santé de façons concrètes. L'adressage de la violence contre des communautés noires peut commencer par des pratiques antiracistes dans le soin clinique et la recherche. Avons-nous le courage et la conviction(condamnation) pour nous battre pour assurer que des vies noires comptent vraiment en effet ?Ref/Source InformationFrom the Division of Health Policy and Management, University of Minnesota School of Public Health (R.R.H., K.B.K.), and the Park Nicollet Clinic (E.M.M.) — both in MinneapolisLa NEJM Journal Watch Psychiatry Alert d'octobre attire l'attention sur la calamité que représentent Les tentatives de suicide en psychiatrie. En moyenne, le suicide survient pour 2 patients sur 1000, en particulier pour les pathologies dépressives et bipolaires, ce qui est non surprenant. Article en libre accèsRef : Olfson M et al. Short-term suicide risk after psychiatric hospital discharge. JAMA Psychiatry 2016 Sep 21; [e-pub]. (http://dx.doi.org/10.1001/jamapsychiatry.2016.2035) Nordentoft M et al. Postdischarge suicides: Nightmare and disgrace. JAMA Psychiatry 2016 Sep 21; [e-pub]. (http://dx.doi.org/10.1001/jamapsychiatry.2016.2010)Doses élevées de citalopram et escitralopram et morts subitesWayne A. Ray et coll. Ils ont réalisé une étude auprès de 54220 personnnes, de 30 à 74 ans, entre 1998 et 2011Le risque ne différe pas des autres ISRS, et la taille de l'échantillon permet une bonne approximation de ces résultats. (testés versus paroxétine, fluoxétine et sertraline).Tout de même, rapellons qu'en terme de méthode l'absence de différence ne signifie par équivalence, mais donne seulement une "tendance". Abstract disponible sur demande. Wayne A. Ray, PhD; Cecilia P. Chung, MD, MPH; Katherine T. Murray, MD; Kathi Hall, BS; and C. Michael Stein, MB, ChBJ Clin Psychiatry 201610.4088/JCP.15m10324© Copyright 2016 Physicians Postgraduate Press, Inc.Suicide Is Still a Serious Problem After Psychiatric HospitalizationSteven Dubovsky, MD Reviewing Nordentoft M et al., JAMA Psychiatry 2016 Sep 21;Postdischarge rates were high across diagnostic groups, and not having previous healthcare visits increased suicide risk.